Challenge

Bilan Cold Winter Challenge

Eh bien, cela fait bien un mois que je ne suis pas passée ici alors que le Cold Winter Challenge s’est terminé le 31 Janvier. Il est donc grand temps de dresser un bilan.

Je dois avouer qu’il n’y a eu que des avantages à ce challenge:

  • Je me suis mise à lire de manière plus régulière.
  • Le challenge en lui-même nous incite à aller vers des thèmes qui, à l’origine, ne nous attirent pas forcément
  • J’en ai profité pour découvrir des auteurs que je ne connaissais pas.
  • Et le challenge avec soi-même à quelque chose de vraiment intéressant.

J’ai eu envie de lire ma liste de livres et de me prouver à moi-même que j’en étais capable. C’est d’ailleurs presque chose faite puisque j’ai lu quasiment tous mes livres, sauf un.

Voici la liste des ouvrages lus lors de ce challenge:

  • La véritable histoire de Noël, Marko Leino
  • Belle, Robin Mckinley
  • Conte de Noël, Charles Dickens
  • Les Milles et une nuit (principalement Sinbad le Marin)
  • Huit femmes, Robert Thomas

 

Ainsi, sur les six livres prévus à l’origine, seul Jules Verne est resté de côté, d’une part par manque de temps et d’autre part par flemmardise, avouons-le franchement. Pourquoi par flemmardise ? Car mes Jules Verne sont dans de vieilles éditions qu’il faudrait que je dépoussière intégralement avant de me mettre à les lire…

Bref, le Cold Winter Challenge sera réitéré l’année prochaine avec un grand plaisir et je me joindrai sans aucun doute à d’autres challenges de lecture !

Et vous alors ? Comment s’est passé votre Cold Winter Challenge ?

 

Challenge·Chroniques - livres

Chronique – Huit femmes, Robert Thomas, CWC2017

Je reviens déjà vers vous car mon troisième ouvrage du Cold Winter Challenge 2017 était très rapide ! Il s’agissait en effet d’une pièce de théâtre de Robert Thomas, Huit femmes. C’est un titre qui doit sans doute vous évoquer quelque chose étant donné qu’il a été joué à maintes reprises au théâtre et connu plusieurs adaptations cinématographiques.

69332546_14181955

 

Résumé  livreaddict : Le matin de Noël, alors que la maison et le domaine sont couverts de neige, on trouve le père de famille assassiné dans sa chambre… Très vite, on s’aperçoit que le criminel n’a pu ni entrer ni sortir… donc c’est une des huit femmes présentes. Oui, cet homme était entouré de femmes : sa femme, coquette et menteuse, sa belle-soeur, vieille fille aigrie, sa belle-mère, avare et ivrogne, sa fille aînée, peu vertueuse, sa cadette mal élevée et gavée de romans noirs, la bonne, perverse, la gouvernante, joueuse… enfin sa soeur, ancienne danseuse retirée en province après une vie tumultueuse… Ces huit femmes sont bloquées dans la maison… Elles doivent faire leur police elles-mêmes… Les vérités éclatent… C’est une corrida cocasse et grinçante… Terrifiante aussi car la coupable continue de tuer !…

Mon avis : Premièrement, je dois vous avouer que je connaissais déjà cette pièce de théâtre de Robert Thomas pour en avoir vu une adaptation cinématographique. Je me souvenais d’une ambiance particulièrement intéressante où le rythme était haletant et la tension entre les personnages étouffante. C’était donc tout naturellement que je me suis dirigée vers lui pour le Cold Winter Challenge et ce d’autant plus que je ne me rappelais plus vraiment du dénouement qui m’est revenue en mémoire dix pages avant la fin.

Huit femmes, c’est avant tout une pièce de théâtre qui se déroule dans une sorte de huis clos dans la mesure où, grâce à des actes de sabotages, les personnages se retrouvent enfermés dans leur domaine sans pouvoir en sortir. C’est ce huis clos qui rend justement toute l’intrigue intéressante car chaque tentative de s’échapper se solde toujours par un échec et la seule question qui subsiste est : Qui a tué Monsieur?

A partir de là commence toutes sortes de mensonges et de confidences permettant de voir à quel point cette famille, qui de prime abord semble unie, est hypocrite. Chaque personnage a un secret qu’il dévoilera au fur et à mesure de la pièce jusqu’à ce que le secret ultime soit lui-même révélé. Cette pièce de théâtre est à la fois une comédie de moeurs, d’intrigue mais aussi une tragédie puisqu’elle s’ouvre sur la mort d’un personnage. C’est aussi cet aspect hybride qui Huit femmes à la fois moderne et captivante. Chaque personnage  représente un travers de la société que l’auteur veut dénoncer et c’est avant tout les faux-semblants qui sont pointés du doigt.

Si le théâtre ne vous fait pas peur, je vous invite vraiment à vous pencher sur ce petit livre avec lequel j’ai passé un excellent moment.

 

 

Challenge·Chroniques - livres

Chronique – Belle, Robin Mackinley, CWC2017

Me revoilà plus vite que prévu car je viens tout juste de terminer Belle de Robin Mackinley.

Catégorie du Cold Winter Challenge 2017 : Flocons magiques.

71tg5U5p3LL.jpg

Belle, Robin Mckinley, édition pocket, 246 pages

Résumé livreaddict : Belle était loin d’être aussi jolie que ses sœurs. A quoi bon ? Aux soirées mondaines, aux robes somptueuses, elle préférait les chevaux et les auteurs anciens. Quand son père se trouva ruiné, elle en fut réduite à aller avec sa famille habiter une pauvre maison, dans un village au fond des bois. Tous auraient pu vivre ainsi, heureux d’une existence loin du luxe et des lumières de la ville, mais le destin s’acharna une fois encore sur eux. Quand son père revint au foyer avec l’histoire d’un château magique et de la terrible promesse qu’il avait dû faire à la Bête qui y vivait, Belle partit de son plein gré affronter le monstre et sa question sans cesse répétée : « Belle, voulez-vous… ? » Ceci est son histoire… une histoire d’amour et de rêve.

Mon avis : Tout d’abord, comment ne pas craquer devant une si belle couverture de livre ? Bien entendu, le titre Belle a immédiatement évoqué en moi le conte de fée La Belle et la Bête de Madame Leprince de Beaumont. Et il s’agit d’ailleurs d’une réécriture de ce conte de fée. Comme toute réécriture qui se respecte, on retrouve certains éléments et d’autres sont évacués ou transformés par l’auteur.

Ici, la principale caractéristique de ce texte est qu’il ne s’agit pas d’un conte de fée mais d’un roman nous plongeant dans un univers de fantasy. Le temps, les lieux et les personnages étant particulièrement décrits, l’univers du conte s’est rapidement enfui en courant ce qui donne une profondeur vraiment très intéressante à chacun des personnages.

Le personnage de Belle, particulièrement, est bien pensé et très agréable. Premièrement parce que le nom Belle, n’est pas en lien avec sa caractéristique principale. Belle, elle ne l’est pas forcément. C’est un brin de fille qui se sait moins jolie que ses soeurs et qui trouve refuge dans la lecture et l’équitation. C’est à la campagne qu’elle se sentira à sa place puisqu’elle sera entourée de personnes normales, aussi normales qu’elle. De plus, sa gentillesse, sa douceur et sa ténacité font d’elle un personnage particulièrement attachant.

Le fait que chacun des personnages soit bien plus creusé, qu’ils aient une histoire propre à chacun, un nom aussi, apporte à ce livre tous les détails qui pouvaient nous sembler manquants à la lecture de La Belle et La Bête de Madame Leprince de Beaumont. Comme si l’auteur, à sa manière, avait voulu combler les trous en réécrivant cette même histoire sans pour autant en gommer la magie qui lui est propre.

Pour l’avoir dévoré en deux jours, je ne peux que vous le conseiller vivement. J’ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir ce conte (que j’étudie quasiment chaque année avec mes élèves) et à voir ce qu’un auteur plus moderne a pu en faire tout en réutilisant le thème de la différence qui traverse les époques.

 

 

Challenge·Chroniques - livres

Conte de Noël, Charles Dickens – CWC2017

DSC00426

Conte de Noël, Charles Dickens, Magnard, Classiques&Patrimoine

Résumé amazon:  « Ebenezer Scrooge est un avare bien connu à Londres. Il vit seul, sans attache, jusqu’à cette veille de Noël où il reçoit la visite du spectre de son ancien associé. Celui-ci lui annonce la venue de trois esprits. Il lui appartiendra de comprendre, grâce à eux, que la rédemption est encore possible et passe par la générosité et l’ouverture aux autres. »

Mon avis : Il s’agit du premier ouvrage que j’ai lu pour le Cold Winter Challenge 2017. Je ne connaissais pas bien Dickens, si ce n’est de nom, et j’avais envie d’apprendre à le connaître davantage. Je me suis donc retrouvée plongée dans un des ouvrages les plus connus, son conte de Noël.

Que ne se souvient pas du fameux Noël de Mickey qui passait à la télévision dans les années 90 ? Je ne sais pas pour vous, mais moi, ça a bercé mon enfance. Ainsi, redécouvrir ce conte que je ne connaissais que par le biais de ce dessin animé m’a fait énormément plaisir.

Ebenezer Scrooge, nous en convenons rapidement, n’est pas quelqu’un que l’on a envie de croiser dans la rue tant il est désagréable et avare. Son associé est mort depuis quelques temps déjà et, la nuit de noël, son fantôme lui rend visite afin de lui faire comprendre combien sa vie est triste et misérable comparativement à ce qu’il pourrait en faire s’il s’en donnait les moyens. Commence alors un cheminement intérieur dans son passé, son présent et son futur afin de Scrooge ouvre les yeux, lui qui ne se rendait plus compte de rien depuis des années.

Ce rapport à la mort systématiquement présent, la peinture de la société de l’époque et cette morale si touchante qui se dessine peu à peu font de ce conte l’un des plus beaux que je n’ai jamais lu. On parvient tous, d’une manière ou d’une autre à retrouver un peu de nous-même dans le personnage de Scrooge que ce soit l’avarice, le pessimisme constant ou encore la simple mauvaise humeur quand les autres viennent vers nous. Scrooge est un peu le miroir d’une société qui va mal et j’ai trouvé que, pour cette raison, nous avons tous plus ou moins un Scrooge à soigner au fond de nous.

Pour conclure, c’est un conte que je vous conseille vivement si la magie de Noël vous attire car cela a été, pour moi, un  véritable plaisir de lire ce livre.